
En 2020, c’était le 250ème anniversaire de la naissance de Beethoven, (né vraisemblablement le 16/12/1770 à Bonn). Cette célébration s’annonçait riche car tous les chefs maestros du monde entier s’apprêtaient à célébrer l’évènement et à donner leur génie pour cette occasion. …. Retour en 2019 :
On parle de la portée universelle de la musique de Beethoven qui est sans cesse reprise et arrangée par tous les styles et très souvent utilisée médiatiquement sur une ligne intemporelle de passé – présent – futur, pour faire passer la mode, le courant, le paradigme du moment . En résultat nous pouvons trouver une foule de projets galvanisants ou des plus surprenants.
Ainsi et par exemple, la « Symphonie Pastorale » va servir de fond au cri d’alerte face au dérèglement climatique lors de la journée mondiale pour le climat le 5 juin prochain, de manière à faire entendre la raison des Nations Unies lors du « Beethoven pastoral project ».
En France, un projet engagé aussi pour le climat en 2020 et se prévalant de spectacle vivant va même incorporer l’intelligence artificielle pour un rendu de spectacle mapping de 360° … celui-ci est préparé par Laurence Equilbey et son «insula orchestra », il est baptisé « Pastoral of the Planet » « il sera diffusé jusqu’en Chine. Notons qu’il est promu pour promouvoir des valeurs dites « Beethoviennes » telles que l’engagement, la fraternité …
Parce qu’en son temps et sur une autre tonalité, il a été observé l’ouverture sensible de l’auteur à des textes mystiques venus de l’inde, introduits dès le début du 19 ème en Allemagne. Ainsi, parait-il Beethoven semblait entrer en résonnance spirituelle vibratoire. Grâce à cela, la pianiste française, d’origine Sri lankaise Shani Diluka a voulu accorder des ragas de musique indienne sur deux des plus célèbres sonates du maitres : « le clair de lune et l’appassionata »
Voilà Beethoven aujourd’hui : un musicien des plus hautes références, dont les portées sont universelles. Toutefois, outre le fait que son génie soit célébré de tout temps – notons qu’il est en fait repris à toutes les occasions d’un besoin de référence à une connexion au plus grand tout, et au plus Grand …
Dans son thème natal, c’est juste le dialogue de deux Dieux qui sont mis en avant : Neptune et Ouranos, amenant le génie créateur d’une œuvre prométhéenne au paroxysme de l’inspiration musicale divine : Mêmes les pianistes qui le jouent parlent des 32 marches d’une vie en jouant les 32 sonates. Ainsi, c’est tout de suite que son destin s’est emparé de lui : lui qui « voulait le prendre à la gorge » – ne laissant rien au hasard afin de rendre l’œuvre plus concentrée sur la portée musicale la plus élevée.
Baignant dans l’énergie jupitérienne du Sagittaire, par son soleil natal et dans la vibration du scorpion par son ascendant et son nœud nord, celui-ci nous présente un thème qu’il convient d’étudier en se fixant sur les « partitions clefs » de son histoire astrale.
Nous le savons, les énergies scorpion poussent les natifs à rechercher une fusion totale (de type cancer) , ici la lune maitre symbolique de la mère tient dans sa main cette quête idéaliste. Le besoin acharné d’une fusion presque gémellaire (lune mercure soleil) a pu être traduit dans l’œuvre décortiquée et décortiquante, comme si à chaque note , l’auteur luttait contre ou pour la vie : l’œuvre est « triturée » ne laissant rien au hasard , comme par un scorpion qui fouillerait dans tous les coins et recoins jusqu’à bouleverser les éléments faisant fi du destin contraire .
En lecture astrale très globale, notons que la destinée musicale s’inscrit comme une évidence dans le thème astral du natif : Jupiter maitre de son soleil ( relié analogiquement aux signes des poissons et du sagittaire) converse harmonieusement avec Neptune ( symbolisant l’inspiration artistique poésie des ondes musicales) dans la maison 10 (destinée et carrière), ce qui donne la direction de la vocation . Notons également, que l’âme du natif vient déjà du hors norme : en effet, il porte en lui une « mémoire de rébellion », Uranus en maison 7, l’incitant cette fois, à maitriser dans son continuum de conscience l’énergie terrestre. Ce faisant, c’est d’une main magistralement prométhéenne qu’il se fera le chef d’orchestre- donnant « Le LA « de la PAIX universelle par l’utilisation maitrisée des 5 sens – dirigeant ainsi l’Esprit d’une beauté charnelle vers une Beauté spirituelle. L’enchainement se fait par le féminin de la lune exaltée en taureau qui reprendrait cette injonction karmique, et pourrait ainsi tenir ses promesses : célébrer un féminin radieux et immortel en tout homme.
Sur le plan historique, c’est par son père que Beethoven a appris la musique dès son plus jeune âge. Cependant, il a dû subir la maltraitance de celui-ci, certes musicien et fils de musicien belge, il ne connaissant guère la tendresse éducative mais plutôt l’alcool et la violence (astrologiquement parlant notons l’aspect rouge d’Uranus maitre de la maison 4 symbolisant le père, avec saturne le second maitre et l’aïeul). Derrière cette lourde contrainte c’est tout le poids de l’injonction transgénérationnelle autoritaire de la lignée paternelle qui se joue et rejoue. La prime enfance est dure à la différence – sachons le- de MOZART dont le père fut attentif et bienveillant.
L’extrême sensibilité du natif est sollicitée très tôt à jouer sur les extrêmes cordes de la gamme émotionnelle : il doit progressivement s’exercer à développer l’acuité artistique tout gérant l’antagonisme des inconciliables : en effet, comment pour une âme sensible, entendre en ce monde les plus belles notes et les sons de la violence verbale, physique ?
Très jeune, son éducation musicale sera cependant prise en charge par Christian Gottlob Neefe , qui prenait conscience des capacités extraordinaires du jeune garçon : il lui fit connaitre au-delà de la musique les philosophes anciens et modernes.
C’est en 1782 que le petit Beethoven qui n’a que 12 ans publie sa première œuvre : soient 9 variations, en Do mineur, pour piano sur une marche de Ernst Christopher Dressler, ce qui fera dire à son maitre en 1783, dans le magazine de la musique : « S’il continue ainsi, il sera sans doute un nouveau Mozart » (période où sa lune progressée est encadrée de Mercure et du Soleil, luminaire régent de sa renommée sociale, lui-même au trigone de saturne )
La vie familiale est sous le joug des épreuves : les nouvelles de ses frères et sœurs décédés se succèdent, car sur 7 enfants ils ne resteront que 3 garçons dont Beethoven sera l’ainé, peuvent générer chez lui des traumatismes de type saturnien (pluton est lui-même en maison 3 e la fratrie en contact avec saturne). Seule part de lumière, sa mère dite selon lui « sa meilleure amie » douce et pleine de gentillesse, disparait au moment même d’un transit de Mars sur son mars radical, lorsqu’il n’a que 17 ans : reconfigurant ainsi l’opposition de mars à la triade lune mercure soleil. Elle meurt de la tuberculose : n’est-ce pas là la réponse de la triade à mars en gémeaux ?
C’est ainsi par ce même mars en gémeaux (pouvant symboliser ici les problématiques liés à l’oreille et de l’audition) , que le natif à force d’avoir trop entendu, les inepties de ce monde va commencer dès l’âge de 28 ans à devenir sourd . Par voie de conséquence, lors du 1er cycle de Saturne, Beethoven s’écriera :
« Je veux saisir le destin à la gorge »
A travers cette maxime, un double sens est permis : ne pourrait-on pas voir ici, sa revanche issue de du drame intérieur nourri, et aussi cette colère face à la contrainte, l’empêchement de Saturne (en Lion) : d’abord ce « père violent » qu’il aurait certainement bien étranglé, cet aïeul qui ne sait et peut aimer, qui l’oblige à endurer la frustration affective, et lui glisse l’injonction de ne pouvoir être aimé pour ce qu’il est.
Puis en toile de fond, en prenant la hauteur de la conscience, le regard intérieur se porte sur le mythe personnel de Beethoven : c’est l’archétype de Thésée et du Minautore qui se profile à la conscience. Fort de ce destin qui plaque par les épreuves successives et la maladie handicapante, Beethoven va passer par toutes les couleurs de son mythe fondateur, qu’il est venu transcender par ce destin extraordinaire. Dans son continuum de conscience, (descendant taureau), dans lequel uranus séjourne au moment de sa naissance : il doit trouver sa « place, son adaptation sociale « face à des mémoires personnelles karmiques telles que l’attachement par un karma possessif à la bonne chère, aux réjouissances des 5 sens, à l’inertie de l’obstination, la tendance à vouloir pour soi, à conserver ( comme l’usage de l’ouie qui va devenir le taureau blanc) ou bien encore ce qui ne peut ou veut l’être, comme son 1er amour , son élève au piano, Madame Giuletta Guicciardi qui a finalement opté pour un autre) que Beethoven doit faire l’apprentissage de » la valeur des choses » – il gardera certes sa capacité à pouvoir créer, jouer de la musique mais n’en jouira que par ses sens divins. Laissant ainsi son amour charnel, fougueux il parcourt le dédale Thésée dans le labyrinthe de la vie, en suivant le fil d’Ariane de l’Amour, ce fameux amour tendresse qui éclairera sa route jusqu’à la fin pour le sortir hors du labyrinthe, symbole de la prison dont tout homme doit se libérer.
De cette prison, nous pouvons retenir que la rébellion pour la rébellion ne sert pas, pas plus que la destruction du scorpion sans régénérescence. Très jeune, c’est par Uranus qu’il s’affranchira très vite matériellement de la tutelle tyrannique de son père, dès 14 ans… il fera vivre sa famille.. mais fort de cette part effervescente, bouillonnante, il devient un personnage adulte fort atypique que ses congénères reconnaissent comme original : d’ailleurs Goethe dira un jour « J’ai fait la connaissance de Beethoven. Son talent m’a plongé dans l’étonnement. Je n’ai encore jamais vu un artiste plus puissamment concentré, plus énergique, plus intérieur [….] Mais c’est malheureusement une personne tout à fait indomptée. » Voilà cet Uranus en Taureau, qui hante et constitue l’ombre du génie.
C’est à 36 ans, qu’il affirme son indépendance devant l’un de ces mécènes et fort puissant dans sa singularité génialissime, il ose braver le prince donateur Carl Lichnowsky dans son château de Silésie – celui-ci désirait qu’il joue devant les officiers français : « Prince, ce que vous êtes, vous l’êtes par le hasard de la naissance. Ce que je suis, je le suis par moi-même. Des princes, il y en a et il y en aura encore des milliers. Il n’y a qu’un Beethoven. »
Uranus ici est dans la totale et entière rébellion, rien ne peut le soumettre à enfreindre ses conceptions de liberté ou idéaux politiques du natif – qui ne fera toujours que ce qu’il veut (sauf dans la maladie, seule capable de le contraindre à une résilience, à une transformation de sa tendance naturelle. Le natif doit aller vers le Scorpion, son ascendant et transformer ce qui corrompt : cette tendance à imposer aux autres ou à être imposé de « … » , qui par nature basse oblige les natifs de ce signe à vouloir changer les autres à leur convenance porteuse de ‘la vérité’ .
Il doit aussi apprendre à ne plus avoir peur de la violence, à discerner le besoin d’indépendance et la liberté.. C’est par son mars en crises perpétuelles, riche des héritages ataviques trans générationnels (maison 8) que la natif peut sortir de la chrysalide, et se transformer en papillon. Mars va le conduire à exprimer son Esprit, son Feu de la flèche lumineuse du Sagittaire – et ce à travers même sa limitation de surdité. Comme si cette dernière était reléguée à son rôle intrinsèque d’organe pour le corps physique et mortel, le jouet que de la part visible de l’artiste, l’autre l’oreille interne, l’audience demeurant éternelle
Lorsqu’il prit conscience qu’il deviendrait totalement sourd (la pire souffrance pour un musicien), Beethoven rédigea son fameux testament d’Heiligenstadt destiné à ses frères mais qui n’apparaitra qu’à sa mort, dans lequel il avoue sa surdité, ses terribles souffrances et son sentiment d’injustice. Lettre dans laquelle il se défend d’avoir eu un comportement « associable », misanthrope, etc…. à cause de sa maladie
« D’année en année, déçu par l’espoir d’une amélioration, […] j’ai dû m’isoler de bonne heure, vivre en solitaire (saturne encadrant son Milieu du Ciel en Lion) « comme un lion blessé qui resterait dans sa tanière.
Ce labyrinthe il l’arpentera tout au long de sa vie, car sa surdité devant totale, Il s’enfermera alors dans son génie créateur. A ce propos, l’auteur Erwin Grove, dans son livre ” Les neuf Immortelles de Beethoven”, décrit le pouvoir de Beethoven de s’exclure du monde extérieur et de vivre son propre monde de rêves
C’était la porte de la résilience et du daimon créateur
Ce divin personnage a su redonner la place à sa puissance personnelle et se faire le porte-parole d’une œuvre éternelle par sa vocation magistralement orchestrée – on retrouve mars de maison 8 qui à la fois symbolise cette âpreté par son opposition à la lune, à mercure et au soleil. Nous verrons ici un clin d’œil du lien trans-générationnel et karmique : en effet la maison 8 symbolisant l’inconscient du natif reçoit – ou porte devrai je dire cette mémoire du père violent comme un élément propre au natif. Le scorpion ici est donné comme levier d’action pour dépouiller les affres d’une vie ordinaire et transformer celle-ci en un chef d’œuvre immuable et divin, porteur du plus beau message de vie et de transcendance.
L’enjeu de ce destin est de braver les 31 marches et de faire mourir les apparences en se plaçant dans une dimension tutélaire gouvernée par l’exaltation du maitre ésotérique de cet ascendant scorpion : Uranus. On dirait dans ce thème que la cible est logée chez les Dieux et que toute la force de rébellion et de libération réside un seul glaive celui, le bras du chef d’orchestre. Beethoven est une musicien alchimiste du grand œuvre.
Cette position défavorisée d’Uranus en taureau – dite en « chute » n’est pas sans rappeler la position actuelle de l’astre, dans nos éphémérides de 2019 à 2026.
Habituellement, Uranus sert à renforcer la quête de vérité du scorpion, l’aidant à séparer le grain de l’ivraie. S’agirait-il de comprendre au-delà des entendus ce qui est véritablement à entendre ?….
Le chef d’orchestre divin ne tiendrait il pas ici la main des pacificateurs et des engagés – de notre époque pour le climat ? Je crois que oui. L’œuvre de Beethoven n’est pas un hasard – tout comme son destin, son œuvre a une finalité : de cadeau dont la générosité est collective et spirituelle.
Par exemple, la Cinquième Symphonie porte le chant des quatre éléments – le Feu, l’Air, l’Eau et la Terre Son intensité et sa puissance coupent le souffle. Il a même été dit que des personnes très sensibles à l’époque de Beethoven ont été prises de convulsions en écoutant ses grands courants de véritable feu cosmique.
Wagner décrivait ” la gigantesque énergie ” du premier mouvement de cette symphonie. ” Il (Beethoven) arrête les vagues de la mer et met à nu le fond de l’océan, stoppe les nuages dans leur course, dissipe la brume et laisse voir le pur ciel bleu et la face flamboyante du soleil lui-même. “
En voici une fabuleuse interprétation :
Il est à espérer que dans le monde d’aujourd’hui, les artistes interprètes de l’auteur puissent faire entendre la lumière …. Car disait il
« La musique est une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie. »
Le 26 mars 1827, après un long délabrement physique, Beethoven s’éteint à Vienne, victime d’une intoxication sévère au plomb : grand amateur de vin du Rhin, il avait en effet l’habitude de boire dans une coupe en cristal de plomb, en plus d’ajouter du sel de plomb dans le vin pour le rendre plus sucré ! mais dans l’écriture astrale, il s’agit de relever ici la dernière note donnée par saturne(le plomb) en lion, le dialogue entre le soleil natal et saturne était – on le comprendra spirituellement des plus sages, et respectueux de l’alliance.
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