
Pierre Soulages, ou la peinture révélée….
Le célèbre peintre Pierre Soulages, maître de “l’outrenoir”, est décédé à l’âge de 102 ans
Pour n’avoir travaillé qu’avec la seule couleur noire, dans sa vision artistique, l’auteur est animé par une véritable magie : celle de la matéria prima
Toute son œuvre artistique est une dédicace à la voie alchimique : en effet en choisissant de ne travailler qu’avec une seule couleur, la couleur « noire », en la travaillant d’une manière alchimique, il a réussi à prouver qu’il n’y avait pas « que lui et le noir » ou « nous autres et la couleur » mais que la réunion des 2 , composait le « troisième. Il s’est ainsi comme tout herboriste, chaman, servi de l’aspect matière, couleur, pour révéler ce qui se passe à l’intérieur de soi – dans le monde subtil ; dans le monde invisible et il l’a traduit en une œuvre exceptionnelle : qu’on pourrait presque appeler l’œuvre au noir…
On ne peut pas se réduire à dire que nous avons à faire à un thème plutonien- encore que la planète naine soit celle qui ouvre le bal en tenant dans sa main la chaine planétaire ( dans le grand cosmos pluton est le père, Neptune la mère) et Rudhyar disait à l’égard de la 1ere , qu’elle pouvait s’enraciner en terre après que Neptune ait joué son rôle de propager l’amour neptunien.. ce qui veut bien dire que les phases chaotiques de pluton ne peuvent servir l’évolution que si révélatrices de l’amour inconditionnel …
Dans la présence au monde de Pierre Soulages, nous pourrons retenir que cet artiste complet, s’est voué à une cause artistique spirituelle . une dévotion qui cachait son nom comme le noir avant cachait ses nuances et profondes subtilités. Pourrions-nous retrouver des points dans sa carte du ciel de naissance qui puissent illustrer cette nature prédestinée ?
Pour ce faire, je me suis attachée à reprendre le symbolisme de la couleur noire mais dans un sens alchimique, avant de m’appuyer par soubresauts corrélés à l’astrologie et ses symboles.
En effet, dans tous les grimoires de sorcellerie, on nous rappelle que la couleur noire est d’abord située à l’extrémité de la gamme chromatique. Ne pourrait t-on dans un thème associer cela aux planètes domifiées qui seraient au-dessus de l’horizon , installées aux extrêmes des pôles ( nous avons ici Uranus qui est chez lui en verseau, , un milieu du ciel en capricorne contenant l’astre de la nuit à son exil et l’astre éclaireur : le soleil qui lui est proche de ce milieu du ciel précisant ainsi que l’on ira au plus sommet) , fut ce t-il idéaliste, idéologique , artistique : c’est un soleil sagittaire de maison 9 !!
Le noir nous dit on est reconnu comme l’absence de couleur, comme l’absolu, ou encore comme son opposé le blanc, celui qui contient toutes les couleurs dans leurs parts infinitésimales
Le noir est associé aux thèmes froid et négatif, ce qui est le cas des signes astrologiques d’hiver … il va nous évoquer ce qui relèves des ténèbres, de l’outre tombe …
Dans une carte du ciel, on pourrait le dessiner sur l’axe vertical ( fond de ciel , milieu de ciel) car il évoque la transcendance verticale et totale des pôles Nord et Sud.
Ainsi , allusivement, le noir porte en lui l’état de passivité absolue, comme l’état de mort accomplie et invariante, ce qui se passe entre le coucher et lever du soleil… la tradition dit que c’est la couleur portée par Adam et Eve dans le Zoroastrisme, lorsqu’ils sont chassés du paradis.
Le noir cher à notre artiste est aussi la couleur du renoncement aux vanités de ce monde, pouvant bien correspondre à son besoin impérieux de loyauté exclusive à sa cause : revenir à l’essentiel en révélant le secret primordial de la couleur noire. ( c’est la couleur des manteaux des Derviches tourneurs)
Tout comme le Sema, la danse sacrée des derviches tourneurs a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 2008 (à l’arrivée de pluton en capricorne) , l’œuvre révélée de Pierre Soulagés est criante de tous les processus visibles et invisibles d’épuration de la psyché et constitue pour le néophyte une occasion de devenir un questeur.
Le noir vient en tant que symboles des forces de l’ombre, les forces chtoniennes, abritant les entrailles fécondantes de la terre Gaia, le monde géniteur diurne… partant de cette origine des eaux profondes primordiales, le noir contient tout le potentiel de vie à l’état latent. A l’intérieur , de cette zone matricielle , dans ce ventre du monde , c’est là qu’opère la couleur rouge, celle du feu vivant et du sang… d’où l’opposition bien illustre du rouge et du noir … cette connexion à la matrice de vie originelle on peut dire que Monsieur Soulagès l’avait avec une position de Jupiter exalté en cancer , poussé à la sublimation et à l’extase par Neptune , comme si il était le porte-parole des fonds sous-marins , des abysses chromatiques liées à l’origine de tout ce qui existe
Sa singularité et son originalité (Uranus en verseau, ascendant bélier), exprimées dans un langage universel depuis son art, Neptune jupiter en cancer maison 5,face à Uranus en maison 11, sont inspirées et éclairantes spirituellement : elles poussent à l’éloge du spirituel via la matière prima (soleil sagittaire en maison 9) , pour mettre en exergue et aux yeux du monde une vérité alchimique, ce qui est vivant et lumineux – provient de l’ombre ( saturne en lion, lune capricorne )
C’est bien grâce (à son mars vierge dans un axe intercepté 6/12 vierge poissons) donc à un agir méthodique, voué à l’exclusivité, dans son trésor intérieur, son unique antre, l’objet singulier de son culte artistique que le natif pose l’enseignement d’une reliance au plus grand des secrets celui de la transcendance… de la vie contenue dans la matière… Ses secrets de vérité absolue, il les côtoie dans son mental introspection, décortiquant les profondeurs, nous avons la présence de mercure en scorpion, en maison 8 certes, mais surtout l’inscription du nœud nord à 0° de ce signe : le scorpion étant celui qui va permettre d’opérer la transmutation, l’alchimie de la vie et va scrupuleusement relier la vie à la mort…
« C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche » dira t il
L’auteur a voulu nous emporter dans les sillons magnétiques, attractifs associés au 8 ème signe du zodiaque : en effet, le scorpion on le sait, est mystérieux mais aussi doté d’un pouvoir de subjugation, on connait tous des scorpions qui savent nous attirer – par leur ‘charme’ attractif…. Pour la simple et bonne raison que ce magnétisme, cet appel à leur gravité, provient de leur association à la ce qu’il y a de plus sombre, la couleur noire qui emmagasine l’énergie : le noir enregistre les rayons infrarouge du soleil et stocke la chaleur : pouvons-nous voir là la capacité attraction des scorpions ?
Le noir est associé au signe du capricorne, planté là au zénith de la carte du ciel, qui va lui conférer toute l’austérité nécessaire à son éloquence.
Mais en dedans, l’auteur, porte la vibrante émotion d’un mariage céleste – dans le thème, l’union du féminin masculin encadre le phare du thème, donc dans le germe numineux de la création, de toute l’œuvre.
L’œuvre ici parle de toute œuvre, et de l’œuvre primordiale contenue dans chaque œuvre.
Un peu comme si du noir émanait la création, de l’ombre émanait la lumière…
Pour soutenir ces points, considérons qu’ici dans ce ciel astrologique, la lune( attachée à l’âme, l’inconscient même si elle est en exil dans le signe saturnien,) elle est d’une part portée à la lumière du monde (l’inconscient dévoilé) car sise au Milieu du Ciel qu’elle prédomine et elle est soutenue d’autre part par le gouverneur du capricorne saturne – démarquant ainsi les caractéristiques du signe : profonde quête d’absolu et de vérité épurée de l’auteur derrière laquelle il ne sera en fait que le bras droit du grand magicien de la vie – en nous donnant le secret que toute mort
Le noir peut aussi être associé au signe du scorpion, régissant les ténèbres, les mondes obscurs, mais aussi aux combats terrestres qui s’opèrent dans toutes les phases de transformation et d’éveils spirituels :
« Il devra affronter ceux-ci dans la réticence des villageois, des hommes d’église de Conques, des fervents partisans de l’abbatiale, et de tout le paradigme culturel lié à l’iconographie religieuse qui proclame que la lumière dans l’église doit passer par des vitraux de couleurs :
Un mystère ne peut s’expliquer pour être compris, il doit traverser l’épreuve du révélé : ce qui contient la vie , contient la mort et en toute vie la mort est contenue.
« Depuis tous ceux qui route vers Compostelle noircissent le recueil d’intentions de prière de mots peu charitables, la première baie d’essai le 9 août 1992 va donner une bouffée de courage à l’artiste et au maître verrier. Jean-Dominique Fleury s’en souvient avec allégresse. « On avait posé le vitrail à l’entrée de la nef, au-dessus de l’escalier montant aux tribunes. Et là, surprise : on a perçu des variations de couleurs, qui ressortaient inversées au dehors. On a éclaté de bonheur, Soulages et moi. Tout d’un coup, on en était sûr, on tenait une grande chose ! »
Voilà il fallait sortir du monde de l’apparence, où tout ce qui reluie, brille n’est pas d’Or (insufflait majestueusement le beau Chronos en Lion)
Dépasser la négation, le mystère, le deuil, la haine, la cruauté mais aussi le pouvoir humain, la peur, la tristesse, l’angoisse, voilà en quoi, le noir porte toutes les couleurs
contient la vie et toute vie contient la mort.
Poursuivons avec le musée
la queste en se laissant absorber par la couleur noire
Dervish in Progress – Dans Gösterisi | Ziya Azazi | TEDxİKÜ
Ou https://youtu.be/O3wi-jhXhYw
The Whirling Dervishes of Rumi
https://www.youtube.com/watch?v=28lWyVV5f_4
Restaurant « Dans le noir » de la rue Quincampoix à Paris (4ème) , afin de vivre une expérience sensorielle inédite qui permet de réévaluer la perception du gout et des autres sens –tout en étant une expérience humaine inoubliable ( utile pour apprendre à lâcher prise et à faire confiance)